Rapport Annuel Intégré 2024/25

Un groupe quI a une âme

GER BUCKLEY

MAÎTRE TONNELIER IRISH DISTILLERS

Question

Comment avez-vous été amené à travailler pour Pernod Ricard ?

Réponse

Depuis 200 ans, cinq générations de ma famille fabriquent des tonneaux pour Midleton Distillery. On peut dire que j’avais ça dans le sang. J’ai postulé pour un apprentissage sous la direction de mon père et il se trouve que ça a été le seul entretien d’embauche de ma vie ! J’avoue que je n’étais pas vraiment sûr que c’était ce que je voulais faire. À l’époque, on était chanceux si on avait un travail, quel qu’il soit. Mais maintenant je peux dire que j’ai de la chance de faire ce métier, qui me passionne. Un métier qui honore ma famille et la tradition du whiskey.

Question

Vous avez voir beaucoup de changements en 50 ans. Qu’est-ce qui a le plus changé ?

Réponse

Le plus grand changement est survenu lorsque Irish Distillers a rejoint le groupe Pernod Ricard. Je me souviens d’une époque on ne voyait jamais de whiskey irlandais dans les magasins aux États-Unis, ni ailleurs à l’étranger. Dans les années 1980, les temps étaient durs... Les gens oublient que le whiskey irlandais était sous pression à l’époque. Il n’est pas exagéré de dire que Pernod Ricard a sauvé le whiskey irlandais. Avant Pernod Ricard, nous n’avions jamais vendu une seule bouteille de whiskey en Italie. Puis, presque du jour au lendemain, Jameson était partout dans le monde. J’ai compris alors que notre avenir était entre de bonnes mains.

Merveilleux, c’est exactement ce que nous essayons de créer : cette convivialité, ces moments on est simplement assis ensemble, fous amoureux, à savourer un Jameson. C’est aussi simple que cela. »
Ger Buckley,
Maître tonnelier, Irish Distillers

Question

Qu’est-ce qui n’a pas tant changé ?

Réponse

Mon travail consiste effectivement à faire les mêmes gestes que mon père m’a enseignés, et que son père lui a enseignés. La tonnellerie ne change pas beaucoup. Je répare - et fabrique parfois - des fûts pour faire vieillir le whiskey de la même manière que mes ancêtres en utilisant les outils vieux de 140 ans qui ont appartenu à mon grand-père ! Et pourtant je continue à apprendre. J’apprends en voyageant dans d’autres pays pour découvrir différentes méthodes, en travaillant avec différentes équipes et même en expérimentant avec de nouveaux types de bois.

De quoi êtes-vous le plus fier ?

Réponse

D’avoir la chance de former des apprentis pour faire perdurer les traditions. Je suis fier d’avoir fait partie de ce patrimoine si riche, et fier de pouvoir transmettre ce que j’ai appris au cours des 50 dernières années à la nouvelle génération et de savoir qu’elle prendra le relais. Je suis aussi fier d’avoir restauré quelque chose qui s’était éteint. J’ai récemment collaboré à un projet nous avons utilisé du chêne irlandais (dair ghaelach). Depuis plus d’un siècle, personne n’avait utilisé cette essence de bois en tonnellerie, mais nous l’avons fait, et produit le Midleton Very Rare Dair Ghaelach Whiskey. Même dans le monde immuable de la tonnellerie, je continue d’apprendre.

Question

Pour vous, que signifie la convivialité ?

Réponse

Je vais vous raconter une anecdote de mes voyages. Je visitais les Philippines, et j’ai remarqué un jeune couple lové sur un sac de fèves de café. Ils sont restés deux ou trois heures à siroter un Jameson. J’ai pris une photo d’eux en disant : « Merveilleux, c’est exactement ce que nous essayons de créer : cette convivialité, ces moments on est simplement assis ensemble, fous amoureux, à savourer un Jameson. C’est aussi simple que cela. »