Q : Comment faites‑vous pour libérer ce potentiel ?
R : Nos produits touchent des millions de vies. Nous créons des communautés conviviales en collaborant avec nos fournisseurs et nos agriculteurs pour répondre aux besoins des clients et des consommateurs dans le monde entier, dans le respect plein et entier de nos marques. Nous renforçons la valeur de celles-ci en misant sur la supériorité et la durabilité de nos produits, grâce à la R&D, à la qualité et à l’écoconception. C’est un aspect qui se mesure très concrètement par le surcroît de ventes que génère l’optimisation poussée de notre chaîne d’approvisionnement entièrement intégrée. Nous le faisons en achetant mieux, en sourçant mieux, en planifiant mieux et en concevant mieux. Nous mettons cette chaîne d’approvisionnement agile et orientée client au service de la planification et de la distribution. Lorsque nous concevons nos plans, notre logistique et notre service client, nous partons du dernier kilomètre, pour nous assurer que le produit que recherche le consommateur soit toujours disponible, au bon moment et au bon endroit, avec bien sûr un impact minimal sur l’environnement.
Q : Dans cette optique, comment outillez‑vous vos équipes ?
R : L’autonomisation des équipes passe par l’attention au détail, par de petits gestes, de petits mots. Nous investissons massivement dans la formation pour que nos collaborateurs disposent des qualifications qui leur sont nécessaires aujourd’hui, mais aussi pour qu’ils montent en compétence sur les outils de demain. Par exemple, nous formons nos équipes au sein de la chaîne d’approvisionnement à l’intelligence artificielle (IA) pour qu’elles s’approprient ces technologies et soient en mesure d’innover grâce à elles.
En parallèle, nous élaborons des systèmes robustes de gestion centralisée de la data, pour disposer des données et éclairages nécessaires à la prise de décision. Enfin, nous cultivons un environnement sûr, inclusif et convivial. Chez Pernod Ricard, nous pensons que chacun, chacune d’entre nous recèle un grand potentiel. Il s’agit donc de permettre à ce potentiel de s’exprimer pleinement : c’est la condition de notre réussite collective. Ensemble, nous pouvons déplacer des montagnes.
Q : Quels sont les principaux défis à relever ?
R : Certains de nos défis, comme les perturbations logistiques ou l’inflation, sont liés à des facteurs externes. D’autres sont liés aux nouvelles technologies, à l’intelligence artificielle en particulier. Ne pas utiliser l’IA, c’est se condamner à devenir obsolète, mais encore faut-il l’employer de manière éthique et s’assurer de comprendre son impact sur l’activité. Enfin, bien sûr, le changement climatique a un impact sur nos activités et vice versa, ce qui représente pour nous un défi majeur.
Q : Pouvez‑vous nous en dire un peu plus sur vos avancées en matière de lutte contre le changement climatique ?
R : Je suis ravie que nous ayons intégré la responsabilité sociétale et environnementale à la direction des Opérations car elle est ainsi directement liée à nos modes de conception, de production et de commercialisation. Tous nos produits sont fabriqués à partir d’ingrédients naturels (raisin, orge, blé, etc.) qui sont menacés par les conséquences du dérèglement climatique. Par ailleurs, le secteur agricole lui-même est fortement émetteur de CO2.
Nous avons réalisé de beaux progrès dans l’amélioration de notre résilience. Nous travaillons à l’élaboration de programmes d’agriculture régénératrice dans nos différents terroirs, et à leur déploiement en collaboration avec nos partenaires. Nous nous penchons également avec nos fournisseurs sur la décarbonation de la filière de production du verre. Le verre est un matériau central dans notre secteur, mais sa fabrication est très énergivore. C’est pourquoi nous sommes fiers d’être considérés comme un chef de file dans ce domaine par nos partenaires.
Nous avons également réalisé des investissements significatifs dans la récupération et la valorisation énergétique de notre procédé de distillation, notamment en installant des recompresseurs mécaniques de vapeur (RMV) dans nos distilleries en Écosse et en Irlande. C’est la première fois que cette technologie est utilisée ainsi dans notre secteur, et nous partageons notre expérience avec nos concurrents afin que ces solutions deviennent la norme. De même, nous avons beaucoup travaillé avec nos partenaires pour optimiser la valorisation de nos déchets, par exemple en transformant les sous-produits de la distillation en engrais, en alimentation animale ou en énergie. Nous avons des objectifs ambitieux en matière de réduction des émissions de carbone, d’économie circulaire et de préservation de la biodiversité.
Ce ne sont là que quelques exemples de nos avancées vers un monde plus circulaire, grâce à la mobilisation indéfectible de nos collaborateurs et de l’ensemble de nos parties prenantes.